La réaction au feu caractérise les quatre éléments de l’isolant (ou du système) qui contribuent au développement d’un incendie : combustibilité, inflammabilité, dégagement de gaz et de fumées et production de particules et/ou de gouttelettes enflammées.
Les avantages des laines minérales pour la protection au feu
Sa composition à base de verre recyclé et de sable donne à la laine minérale de verre non surfacée (nue) des atouts importants dans la protection feu du bâtiment. Elle n’alimente pas le feu, ne propage pas les flammes et ne dégage pas de fumées toxiques. La laine de verre, certifiée Euroclasse A1 (la plus élevée) permet donc d’améliorer la résistance au feu des bâtiments.
Quant à la laine de roche, elle dispose d'une température de fusion extrêmement élevée (environ 1 000⁰ C). Sans surfaçage, elle est certifiée Euroclasse A1 et reste incombustible.
Sécurité incendie et logements collectifs
Les bâtiments d’habitation sont régis par le Code de la Construction et de l’Habitation et par les arrêtés du 31 janvier 1986 modifié et du 19 juin 2015. En termes de sécurité incendie, il s’agit de tout bâtiment dont le plancher bas du logement le plus haut est situé au plus à 50 m au-dessus du sol, accessible aux engins des services de secours. Si cette hauteur dépasse 50 mètres, le bâtiment est considéré comme un immeuble de grande hauteur (IGH) et dispose de règles spécifiques.
Les bâtiments d’habitation sont classés selon 4 familles et les contraintes peuvent différer d’une famille à une autre.
Pour connaître les dispositions constructives applicables selon la famille du bâtiment, il faut se référer à l’arrêté relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation.
La sécurité incendie et l’isolation des façades
Les bâtiments d’habitation sont concernés par l'Instruction Technique (IT) 249, qui est un complément au règlement de sécurité contre l'incendie. Elle définit des dispositions relatives aux façades et à leur jonction avec les planchers et son rôle est de limiter les risques de propagation du feu aux niveaux supérieurs ou latéralement, par les façades. Cela implique notamment de suivre la règle du « C+D », qui impose des distances minimales entre ouvertures, en fonction du type de bâtiment et des matériaux utilisés :
- C représente la distance verticale entre le haut d’une ouverture et le bas de l’ouverture située au niveau supérieur d’une façade. Lorsque les baies vitrées ne sont pas dans le même alignement vertical, la distance C correspond à la distance la plus courte entre ces baies.
- D correspond à la distance horizontale entre le plan extérieur des éléments de remplissage et le nu extérieur de la façade à l’aplomb des baies superposées (saillies incluses si elles forment un obstacle résistant au feu). La mesure est prise sur la plus grande largeur des baies superposées.
Les cas où cette règle « C+D » est applicable sont les suivants :
- les façades de bâtiments comportant des locaux réservés au sommeil, au-dessus du 1er étage ;
- les façades de bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 mètres du sol et qui est divisé en secteurs suivant les dispositions de l'article CO 24 (§ 2) ou en compartiments suivant les dispositions de l'article CO 25 ;
- les parties de façades situées au droit des planchers hauts des locaux à risques importants ;
- les parties de façades situées au droit des planchers d'isolement avec un tiers.
Selon la valeur de la masse combustible mobilisable rapportée sur la paroi et la nature du bâtiment, la valeur minimale de C+D à respecter diffère. La masse combustible mobilisable (exprimée en MJ/m²) correspond à la quantité de chaleur susceptible d’être dégagée par la totalité des matériaux combustibles compris dans une surface de référence de la façade divisée par la valeur de cette surface. Dans le cas des bâtiments d’habitation, on retrouve nos familles qui définissent notamment les valeurs minimales à respecter.