Logements collectifs en neuf
Logements collectifs neufs et les règlementations thermiques

La RT 2012 pour les bâtiments d’habitation

La RT 2012 est basée sur trois arrêtés publiés en 2010 et 2014. Elle s’applique aujourd’hui à tous les bâtiments d’habitation, pour garantir aux occupants un vrai confort et contribuer à la réduction de la consommation énergétique. Néanmoins, pour simplifier et réduire leurs coûts de construction, les bâtiments possédant une surface SRT inférieure à 50 m² peuvent respecter simplement la réglementation thermique pour les bâtiments existants. De plus, l’addition ou la surélévation de bâtiment existant n’est plus soumise à la RT 2012.

Fondée sur le principe de bâtiment basse consommation (BBC), la RT 2012 impose à la fois des exigences de moyens et des exigences de résultat.

 

3 exigences de résultats

  • Le coefficient Bbiomax ou besoin bioclimatique maximal définit l’efficacité énergétique minimale et impose son optimisation indépendamment des systèmes mis en œuvre ;
  • Le coefficient Cepmax ou consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire doit être inférieur ou égal à 57,5 kWhep/(m².an) en moyenne, modulé selon la localisation géographique, l’altitude et la surface moyenne des logements.
  • La température la plus chaude atteinte dans les locaux (Tic) au cours d’une séquence de cinq jours consécutifs chauds d’été ne doit pas excéder un certain seuil (Ticref). Il s’agit du coefficient Ticref qui définit la température intérieure à ne pas dépasser pour assurer le confort d’été.

Attention : la dérogation fixée pour les bâtiments d’habitation est maintenue jusqu’au 31 décembre 2019 (arrêté du 21 décembre 2017). La consommation maximale d’énergie primaire (Cep) est fixée à 57,5 kWhep/m².an en moyenne, au lieu des 50 kWhep/m².an pour les autres bâtiments.

 

Des exigences de moyens

Pour atteindre les niveaux exigés par ces coefficients, il faut notamment travailler sur les points suivants en logement collectif :

  • les ponts thermiques à traiter de façon globale ;
  • la perméabilité à l’air Q4Pasurf limitée à 1 m3/(h.m²) ;
  • le comptage des consommations d’énergie avec un équipement spécifique pour informer l'occupant du logement à des fins pédagogiques.
  • la surface totale des baies vitrées qui doit être supérieure ou égale à 1/6e de la surface habitable afin de favoriser au maximum l'éclairage naturel.

 

Pour une performance globale du bâtiment

Le double objectif de la RT 2012 est à la fois le confort et les économies d’énergie. C’est pour cela qu’elle cible d’abord la performance thermique de l’enveloppe du bâtiment. Pour l’optimiser, il s’agit donc de favoriser à la fois une isolation à haute performance, une étanchéité à l’air efficace et un système de ventilation adapté. De plus, une bonne performance thermique permet de mieux dimensionner les équipements afin de respecter l’objectif de consommation d’énergie du bâtiment à 50 kWhep/m².an (57 jusqu’au 31 décembre 2019).

Vers la RT 2020

Le BEPOS

La RT 2020 est en cours de préparation mais les grandes tendances sont déjà fixées. Il s’agit tout d’abord d’atteindre un niveau passif en termes de consommation d’énergie : le BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive). Les performances d’un bâtiment neuf devraient être évaluées de deux manières : le niveau « énergie » avec le  BilanBEPOS, et le niveau « carbone ».

Pour l’énergie, son périmètre sera plus large que la RT 2012, intégrant les consommations « mobilières » (électroménager, etc.) et immobilières (parties communes, etc.). Quatre valeurs BilanBEPOSmax ont été définies à ce jour :

  • « Énergie 1 » et « Énergie 2 », pour des performances du bâtiment encore plus importantes qu’avec la RT 2012
  • « Énergie 3 », pour mesurer l’effort supplémentaire (efficacité énergétique et recours aux énergies renouvelables).
  • « Énergie 3 », pour un bâtiment avec un bilan énergétique nul ou négatif.

 

Le label E+C-

Mais la RT 2020 se veut aussi résolument orientée vers l’environnement. En effet, l’évaluation de la performance du bâtiment s’exprimera aussi par la quantité de gaz à effet de serre émise, grâce au label E+C-. Deux indicateurs ont été créés : l’Eges (émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie) et l’EgesPCE (émissions de gaz à effet de serre de produits de construction et des équipements utilisés). Ces émissions sont calculées en tenant compte des produits et des équipements mis en œuvre dans le bâtiment ou des consommations d’eau et d’énergie du chantier et en phase d’exploitation du bâtiment.